Le secteur de la Bio en France

L'agriculture biologique est née en France dans les années 1960 de la volonté conjuguée d'agriculteurs, de consommateurs et d'associations de voir renaître une agriculture respectueuse de l'environnement.

Le décret no 81-227 du 10 Mars 1981 lui donna en France une existence officielle et une définition : « agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse ». Une étape importante fut ensuite franchie au plan européen avec l'adoption du règlement CEE/2092/91 du 24 juin 1991 qui donna une définition et des règles communes à la production biologique, l'étiquetage et le contrôle des produits biologiques dans l'ensemble des pays de la Communauté Européenne.

En 1994, le décret no 94-492 aboutit à la mise en place du label français "Agriculture Biologique" (AB) et à la création d'organismes de contrôle et de certification des produits biologiques placés sous la tutelle du ministère de l'agriculture. Les agriculteurs, préparateurs et importateurs de la filière biologique sont inspectés au moins une fois par an par un organisme de contrôle agréé par les pouvoirs publics. Il existe (en 2010) cinq organismes de contrôle : Agrocert, Ecocert, Certipaq, Qualité France et SGS-ICS (La liste par pays est disponible sur la page Organic Farming)

Le 28 juin 2007, le conseil d'Etat a promulgué la nouvelle loi sur l'agriculture biologique. Le règlement 834/2007 abroge le règlement (CEE) numéro 2092/91. Le nouveau texte autorise la présence "accidentelle" de 0,9 pour cent d'OGM dans les produits biologiques. Pour plus de détails réglementaires, consultez le site Ecocert.

En France, la labellisation au moyen du logo (AB) peut être renforcée de logos émanant de certificateurs indépendants comme les labels Nature & Progres (éthique et écologie) et Demeter (biodynamie) qui sont des organismes privés qui ont contribué aux fondements de la bio. Autre exemple, créée en 2010 par des menbres représenentatif de la filière bio (FNAB, Biocoop...), la nouvelle marque "Bio Cohérence" apporte des exigeances éthiques complémentaires à la réglementation européenne.

En 2016, les champions de la bio en Europe sont l'Autriche, l'Italie et la Suède avec respectivement 20% et 10% de surfaces agricoles cultivées en agriculture biologique. La France rattrape sont retard avec 5,8% de territoire agricole en bio (seulement 1,99% en 2007) mais un désintérêt marqué des pouvoirs publics. La dynamique est surtout le fait d'agriculteurs militants et des réseaux de proximité (circuits courts qui associent agriculteurs et consommateurs). Pas moins de 2000 AMAP maillent le territoire et 21 nouvelles fermes en bio se créent ou se convertissent chaque jour. Etat des lieux sur le site Bastamag.

2019 : 10% des agriculteurs français et 7,5% de la SAU (surface agricole utile) sont désormais convertis au bio.



Quelques élements du cahier des charges de la bio : Pas d'OGM, pas d'engrais chimique, pas d'insecticide, ni de pesticide synthétique. Pas de boue d'épandage (boues de stations d'épuration). Pas de stérilisation par irradiation. Rotation des cultures. Bien-être (relatif) des animaux d'élevage. Pas d'hormone. Pas d'antibiotique. Les produits transformés doivent contenir 95% d'éléments biologiques.

A découvrir : L'association Kokopelli oeuvre pour la défense et la libération des semences florales et potagères anciennes et reproductibles. Les graines sont produites dans le respect des cahiers de charge de l'Agriculture Biologique Européenne. Kokopelli propose un catalogue de 2000 variétés anciennes de légumes, céréales et fleurs. L'association a perdu, en Décembre 2006 un procès en appel, et se trouve condamnée à payer une lourde amende au titre de la non-inscription sur le catalogue officiel de certaines semences qu'elle distribue. Le prix pour inscrire au catalogue officiel une semence céréalière s'élève à plus de 8000 euros pour les 10 premières années. Ce coût prohibitif condamne donc à disparaître des variétés anciennes qui n'intéressent pas l'industrie agroalimentaire.

	L'association Bio Consom'acteurs (loi 1901) est la première association nationale de consommateurs de produits biologiques à voir le jour en France. Ses objectifs sont de défendre les intérêts des consommateurs de produits biologiques et écologiques, et de promouvoir la bio auprès des pouvoirs publics, dans un contexte où malgré une croissance de la demande, elle ne représente en France que 2% des surfaces agricoles cultivées.
	Face à la bio industrielle et à la grande distribution, défendez avec nous une vision plus qualitative de la bio, plus respectueuse de l'environnement, des consommateurs et des producteurs locaux. Ucp Bio est l'Union des Commerces de Proximité Bio. Pour une bio indépendante !
	Du japonais, changer pour le meilleur, le magazine Kaisen diffuse de l'information sur les modes de vie plus sains pour le corps, l'esprit et la planète !.

Les produits et les magasins bio : Alors que plus de 80% des français considèrent le bio comme une voie d'avenir face aux problèmes environnementaux, et alors que deux consommateurs sur trois disent privilégier l'achat de produits durables (Baromètre Agence Bio) moins de 6% des terres agricoles françaises sont converties à l'agriculture bio. Ainsi la France, qui n'a pas développé de politique agricole durable, respectueuse de la santé et de l'environnement doit importer 50% des produits biologiques vendus sur son territoire. En 2014, le marché français du bio a atteint 5 milliards d'euros, en hausse de 10 % sur l'année. Les terres cultivée en bio atteingnet 5,5% de la surface agricole, soit 1,1 million d'hectares cultivés en bio (source Agence Bio). Une hausse qui s'accèlère entre 2015 et 2016 evec 20% de croissance du marché bio en France.

Depuis plus de 10 ans, les réseaux de distribution et les points de ventes spécialisés connaissent un développement soutenu. On compte, aujourd'hui plusieurs circuits dynamiques souvent inscrits dans un esprit coopératif.

• Biocoop : Le 1er réseau français avec 300 magasins de vente de produits biologiques et écoproduits dans un esprit d'équité et de coopération.
• Nouveaux Robinson : Réseau de magasins coopératifs (SCOP) passé de 3 à 18 magasins en région parisienne depuis le succès de la supérette de 300 m² de produits alimentaires avec un espace éco-produits à Montreuil crées dans les années 90.
• BioMonde : Ce groupement coopératif de distributeurs spécialisés de la filière bio est représenté par 200 magasins en 2021.
• Les Comptoirs de la Bio : Nouveau réseau de boutiques bio indépendantes créé en 2006 qui a pour ambition de mettre les produits biologiques à la portée de tous.
• Satoriz : Cette chaîne de magasins bio savoyarde compte 27 points de vente dans les régions de Lyon et de Grenoble.
• Naturalia : 35 magasins d'alimentation bio en région parisienne.
• La Vie Claire : Créée en 1946, l'enseigne la Vie Claire compte aujourd'hui 170 points de vente répartis sur tout le territoire français.
• Eau Vive : Enseigne présente en Rhône-alpes avec 10 points de vente d'alimentation biologique, de compléments alimentaires et de cosmétiques naturelles.
• So Bio : Créée en 2005 et racheté par le groupe Carrefour en 2018, l'enseigne de produits régionaux accueille 33 magasins principalement en régions Occitanie et Aquitaine.
• Reseau Cocagne : Réseau d'exploitations maraichères en agriculture bio ayant un but d'insertion professionnelle présente dans toute la France. La production est vendues sous forme de paniers comme cela ce pratique dans les AMAP.
• Réseau AMAP : Le site officiel des Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysane. Achetez directement au producteur et soutenez le développement d'une agriculture moderne respectant l'Homme, la biodiversité et les rythmes de la Nature. Les AMAP associent consommateurs et producteurs sur les principes de la charte de l'agriculture paysanne et du cahier des charges de l'agriculture biologique (AB)
  
  
• Paysans : Le 1er site de vente en ligne de produits frais, bio, et de proximité.

 

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